Question

Comment le législateur encadre la question du « droit à l’erreur » pour les AFEST ?

Dans le décret qui précise les conditions d’application de l’AFEST, il n’est pas fait mention explicitement du « droit à l’erreur ». Lequel concerne davantage les conditions d’exécution du contrat de travail que d’une action de formation. Ceci-étant dit, compte tenu de sa finalité formative, et non productive, l’AFEST embarque nécessairement dans son déploiement et sa mise en œuvre, un droit à l’erreur ou dit autrement un droit à essayer, tâtonner et se tromper qui est consubstantiel du processus d’apprentissage.L’erreur est en effet un ressort pédagogique.Il convient néanmoins de rappeler que l’AFEST a lieu, par construction, au sein de l’entreprise, en situation de production réelle ; de plus, de manière récurrente dans les TPE, le formateur interne est également le responsable hiérarchique du formé. Ces aspects désignent en termes d’ingénierie de mise en œuvre, des démarches spécifiques à entreprendre pour « rendre praticable et effectif » ce droit à l’erreur.Elles concernent à titre principal :

• les ajustements organisationnels : ralentir le rythme et les objectifs de production ; ne pas laisser le formé s’exercer sur des infrastructures ou des matériaux trop onéreux ; ne pas exposer le formé à des situations présentant un niveau élevé de dangerosité sans un accompagnement resserré ;

• la sensibilisation pédagogique des acteurs : aider les formateurs internes à adopter une posture adaptée, a fortiori s’ils exercent par ailleurs une fonction d’encadrement hiérarchique à l’égard du formé ; veiller à ce que la séquence réflexive conserve sa finalité formative et ne soit pas transformée en espace prescriptif d’évaluation de la performance et de transmission des consignes.