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Du point de vue du système d’acteurs, le cadre légal impose l’intervention d’un « formateur référent ». Lequel peut être salarié d’un organisme de formation déclaré (art. 63-13-1) ou salarié de l’entreprise qui dispense la formation. Les OPCO sont par ailleurs investis d’un rôle spécifique en matière de promotion de l’AFEST, en particulier dans le cadre du développement de leur offre de service à l’égard des TPE-PME.
De plus, l’expérimentation conduite en amont de l’inscription de l’AFEST dans le nouveau cadre légal et règlementaire, a permis de caractériser des « bonnes pratiques » en matière d’ingénierie de mise en ?uvre :
? le ou les formateurs AFEST doivent être choisis préférentiellement parmi les salariés de l’entreprise en raison de leur maitrise des compétences visées ;
? le recours à un « tiers facilitateur » (organisme de formation, consultant..) est utile pour appuyer le formateur, et plus largement l’entreprise, dans plusieurs dimensions : l’identification des situations apprenantes, la construction des parcours d’apprentissage, l’élaboration des supports pédagogiques, la structuration et l’animation des séquences réflexives de consolidation des apprentissages réalisés ;
? l’adhésion et l’engagement actif du dirigeant et des encadrants de proximité représentent des conditions de réussite, et avant cela de faisabilité. Leur intention de former doit être explicite. Leur attitude à l’égard de la démarche surdétermine l’efficacité de la formation. En effet, la mise en ?uvre d’une AFEST suppose d’allouer des ressources et de faciliter la disponibilité des formateurs internes, d’une part, d’opérer des aménagements des systèmes socio-productifs, d’intensité variable selon les contextes de production, pour en exploiter les vertus apprenantes, d’autre part ;
? au-delà du formateur AFEST, les collègues de travail -ceux de l’équipe du formé ou d’autres- peuvent être mis à contribution dans la conduite du processus pédagogique ;? les représentants du personnel ont également un rôle à jouer, notamment pour promouvoir les AFEST et en sécuriser les conditions de développement au sein de l’entreprise. Ils pourront en particulier être attentifs à s’assurer que l’AFEST ne recouvre pas des situations de production déguisées. Ils pourront aussi s’intéresser notamment aux enjeux de reconnaissance des compétences acquises ;
? enfin, le salarié formé doit être parfaitement conscient qu’il se trouve en situation de formation. Il doit être informé des finalités poursuivies en termes de montée en compétences. Il peut également contribuer à la définition de ces objectifs et du parcours d’apprentissage mis en place pour les satisfaire.